Cette année encore, l’association des Rencontres Philosophiques de Langres m’a fait confiance pour la réalisation de l’affiche de leur événement. Je devais cette fois travailler autour d’un thème beaucoup plus brut : la violence.
L’équipe m’a tout de suite précisé ne pas vouloir une approche sombre — une manière d’évoquer la violence sans la montrer frontalement.

J’ai donc cherché une image capable de suggérer sans tomber dans la dureté. L’idée du couteau transperçant une fleur est née de cette réflexion, la beauté fragile du vivant confrontée à la brutalité d’un geste. Mais plutôt que d’en faire une scène choquante, j’ai choisi de la traiter avec une certaine douceur visuelle en n’utilisant quasiment pas de noir.
La lumière, les couleurs et la composition jouent sur l’équilibre entre fragilité et force, douleur et élégance. Le couteau devient ici un symbole — celui de la violence qui traverse notre monde, nos relations, parfois nos pensées — mais la fleur, malgré la blessure, reste debout, comme une forme de résilience.